L’Atlantic Financial Group finalise l’acquisition des filiales BNP Paribas aux Comores, au Gabon et au Mali (Communiqué)

L’Atlantic Financial Group (AFG), holding financière de Atlantic Group, annonce avoir finalisé l’acquisition des filiales de la BNP Paribas aux Comores, au Gabon et au Mali suite à l’obtention de l’ensemble des autorisations préalables des différents régulateurs.

Par ces acquisitions, le Groupe AFG affiche ses ambitions renouvelées d’acteur bancaire panafricain et détient désormais en plus de la Banque Atlantique Cameroun :

– la Banque pour l’Industrie et le Commerce- Comores (BIC – Comores)
– la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG),
– la Banque Internationale pour Commerce et l’Industrie du Mali (BICIM)

L’,AFG consolide ainsi, sa présence en Zone CEMAC (Cameroun et Gabon), marque son retour en Zone UEMOA (Mali) et s’ouvre de nouveaux horizons dans l’Océan Indien (Comores). Par ailleurs, le groupe est aussi présent dans ces régions à travers ses compagnies d’assurances :

– Atlantique Assurances Bénin Vie
– Atlantique Assurances Bénin IARDT
– Atlantique Assurances Cameroun IARDT,
– Atlantique Assurances Mali IARDT,
– AFG Assur Comores (Vie et non Vie)

Fort de l’expérience de Atlantic Group dans les Télécommunications (GSM, transmissions de données) et les Assurances, AFG ambitionne d’offrir à sa clientèle une expérience client renouvelée en étant un acteur digital intégré bancassurance qui développe un écosystème à même de favoriser l’inclusion financière.

Pour se faire, le groupe a engagé le processus de transformation digitale de l’ensemble de ses filiales, avec l’assistance technique de la SFI (filiale de la Banque Mondiale) et du cabinet français Onepoint.

Atlantic Group fondée par l’homme d’affaires Ivoirien Koné DOSSONGUI, AFG est active dans le secteur bancaire francophone depuis plus de 40 ans. Il compte aujourd’hui quatre (4) filiales bancaires, cinq (5) filiales d’assurances, une banque d’affaires (AFG Capital) et une entité technologique (Digital Business Solutions).

Finance : attente de 655 millions de KMF promis par le gouvernement

Les écoles privées ont dû faire la rentrée du 30 novembre sans l’aide budgétaire promise par le gouvernement.

Ils ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur. Les établissements privés ont fait leur rentrée scolaire 2020-2021 sans cette enveloppe de 655 millions de nos francs, que le gouvernement s’était engagé à débloquer pour les accompagner après la crise sanitaire de coronavirus qui a durement happé tous les secteurs. Cette somme devait permettre à 222 sur 250 établissements à effectuer leur rentrée dans des conditions acceptables. Qu’à cela ne tienne, l’ensemble des établissements privés ont effectué la rentrée au même moment que le public.

« Ne pas effectuer la rentrée scolaire reviendrait à pénaliser les enseignants et les élèves et certaines écoles allaient perdre leurs effectifs. L’appui financier que la Coordination des Ecoles Privées (CEP) a demandé au gouvernement n’allait pas permettre à la totalité des écoles privées impactées par la covid-19 d’effectuer la rentrée », réagit Soidridine Youssouf, le président de la CEP.

Pour rappel, la CEP avait recensé au niveau national 250 établissements scolaires privés nécessitant un appui financier de 1 milliard 250 millions de nos francs pour pouvoir effectuer cette rentrée scolaire après la crise de coronavirus qui avait contraint lés écoles à fermer leurs portes. Après avoir étudié la requête, le gouvernement s’était engagé à débloquer quelques 655 millions Kmf. « Si on bénéficiait de cet appui, il aurait bénéficié à 222 écoles privées sur 250. En tout cas, le gouvernement l’école privée est le cadet des soucis du gouvernement, alors qu’on compte 6000 employés dans nos établissements, ce qui n’est pas à négliger », souligne Mr Youssouf.

Interrogé sur la possibilité de finir l’année scolaire en cours si le gouvernement restait les bras croisés, le président de la coordination des écoles privées a répondu que les cours ne doivent pas être interrompus. « Les responsables des établissements scolaires doivent à tout prix coopérer avec leurs employés pour que l’année en cours s’achève dans les meilleures des conditions », souhaite-t-il. Rappelons que dans une rencontre avec la presse en novembre dernier, le ministre de l’Éducation nationale avait prévenu que « cet appui peut intervenir au cours de l’année ».

Le pétrole, ce rêve qui pourrait attiser les tensions entre les Comores et la France

Le rêve de faire des Comores un pays pétrolier berce le président de l’archipel, Azali Assoumani, après que son prédécesseur, Ikililou Dhoinine, a été le premier à octroyer des blocs d’exploration, en 2012. Mais si une potentielle découverte pourrait changer l’économie du pays, qui pointe au 182e rang mondial en termes de PNB par habitant, elle pourrait également contribuer à tendre les relations avec la France sur la question de Mayotte.

Jusqu’à peu, l’exploration pétrolière aux Comores était conduite par de petites firmes qui n’avaient pas les moyens d’envisager seules le forage de puits d’exploration. L’entrée de la compagnie britannique Tullow Oil sur les blocs 35, 36 et 37, fin novembre, va changer la donne. Présente dans une dizaine de pays africains ainsi qu’en Amérique latine, Tullow Oil a déjà à son actif la découverte de pétrole au Ghana et en Ouganda. Elle produit près de 90 000 barils par jour et a des moyens financiers et techniques importants pour mettre en valeur le potentiel offshore des Comores.

Jusqu’à présent, seuls des indices favorables ont été recueillis, mais aucune certitude ne permet de dire que les Comores produiront un jour des hydrocarbures. La raison est simple : il n’y a jamais eu de forage au large de l’archipel. Mais si l’exploration a été freinée par la baisse violente des prix du baril à partir de 2014, les cours se sont appréciés de nouveau depuis quelques mois ; et la zone de l’offshore africain comprenant les Comores, le Mozambique et Madagascar fait désormais rêver les géologues et les hommes politiques locaux.

Gigantesques découvertes au Mozambique

Les blocs 35, 36 et 37 sont situés à proximité des gigantesques découvertes mozambicaines au large de la province de Cabo Delgado. Depuis 2010, les majors italienne ENI et américaine Anadarko ont mis au jour, sur deux petites zones, un volume de gaz similaire à celui du Nigeria, jusqu’alors premier pays africain en termes de réserves de gaz. La production commencera dès 2022 et le Mozambique sera propulsé dans le peloton de tête des plus importants producteurs de gaz liquéfié d’ici à une décennie.

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Deux ans après les premières découvertes mozambicaines, des sociétés pétrolières se sont jetées sur les Comores. L’une d’entre elles, Discover Exploration, est partenaire de Tullow Oil sur les blocs 35, 36 et 37. La société a été fondée en 2012 par un ancien cadre de Shell, Michael Blaha, qui venait de vendre pour près d’un milliard de dollars (environ 750 millions d’euros à l’époque) sa société Cove Energy, qui détenait 8,5 % d’une des deux zones riches en gaz du Mozambique. Michael Blaha a alors sauté sur l’occasion pour prendre des blocs dans une des zones d’Afrique les moins « radiographiées » par les pétroliers : les Comores.

Tullow Oil veut aller vite. La compagnie s’est engagée à mener dès 2019 une coûteuse campagne sismique 3D. Cela consiste à envoyer des ondes à partir de bateaux, en surface, qui permettent de renvoyer l’image des différentes couches géologiques sous l’eau pour localiser d’éventuels pièges à hydrocarbures. Tullow Oil ne se lancera dans un forage d’exploration que si les résultats de cette campagne sont positifs. Dans ce cas, il est fort probable qu’une major pétrolière soit appelée à la rescousse, les trois blocs ayant des profondeurs marines très importantes obligeant à envisager des puits de plusieurs dizaines de millions de dollars, sans certitude de résultat.

Une manne potentielle au large de Mayotte

L’Union des Comores a pris son indépendance de la France en 1975 après l’organisation d’un référendum sur ses quatre îles, dont Mayotte, qui avait alors choisi de rester sous souveraineté française. Depuis lors, les présidents comoriens ne cessent de répéter dans toutes les instances internationales qu’ils veulent le rattachement de Mayotte aux Comores. Des tensions régulières apparaissent, notamment en ce qui concerne les importants flux illégaux de migrants comoriens à Mayotte, que la France renvoie. En mars, Moroni a même refusé de reprendre ses citoyens arrêtés à Mayotte, arguant que le pays ne reconnaît pas la souveraineté française sur l’île voisine.

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La possible découverte de pétrole offshore risque d’attiser encore un peu plus la tension avec Paris, les Comoriens voyant leur échapper une manne potentielle au large de Mayotte. La France ne mène aucune exploration dans la zone territoriale autour de l’île, considérée par les géologues comme beaucoup moins propice à la découverte d’hydrocarbures.