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Aux Comores, des tirs à Moroni après l’arrestation d’un opposant au régime Azali

Des tirs ont éclaté jeudi 28 mars à Moroni, la capitale de l’archipel des Comores, juste après l’arrestation d’un des principaux…

Des tirs ont éclaté jeudi 28 mars à Moroni, la capitale de l’archipel des Comores, juste après l’arrestation d’un des principaux rivaux du président comorien Azali Assoumani, réélu dimanche au terme d’un scrutin très contesté. Arrivé quatrième du premier tour de la présidentielle, le colonel Soilihi Mohamed, dit « Campagnard », a été interpellé peu de temps après avoir annoncé qu’il prenait la tête d’un « conseil national de transition », dénonçant la réélection à ses yeux frauduleuse du colonel Azali.

L’un des membres de son état-major de campagne, Kamal Eddin Sindou, a précisé à l’AFP que Soilihi Mohamed avait été appréhendé à son domicile dans la capitale par les gendarmes. Peu de temps après, des témoins ont rapporté à l’AFP avoir entendu des tirs autour du camp militaire Kandani à Moroni. Les tirs se poursuivaient en milieu d’après-midi. Un militaire a été blessé, a constaté un journaliste de l’AFP. Dans les rues de la capitale de l’archipel de l’océan Indien, les civils rentraient rapidement chez eux et les taxis ne s’arrêtaient plus pour prendre en charge des clients.

« Une tromperie, une mascarade »

Le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou a affirmé à l’AFP que « la situation est entièrement sous contrôle »« Il y a eu des tirs près de la caserne, mais ce n’est pas un gros problème, a-t-il poursuivi sans autre détail. Les gens se sont affolés pour rien ». A la tête du pays de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel Azali a été élu dimanche dès le premier tour du scrutin avec 60,77 % des suffrages, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).